Le taux de chômage

Les taux de chômage ont toujours été des indicateurs clés de la santé économique, influençant divers aspects tels que la confiance des consommateurs et les décisions des banques centrales. Une hausse du chômage entraîne généralement une réduction des dépenses et une prudence accrue des entreprises, souvent suivies de baisses sur les marchés financiers. À l'inverse, un marché du travail solide soutient des revenus robustes et stimule l'optimisme des investisseurs. Examinons quelques moments historiques où une hausse du chômage a eu des répercussions significatives sur les marchés financiers, révélant les risques et les schémas de reprise possibles durant ces périodes turbulentes.
1. La Grande Dépression (1929–années 1930)
Impact sur le taux de chômage : Aux États-Unis, le chômage est passé d'environ 3,2 % en 1929 à un pic estimé à 24,9 % en 1933.
Effet sur le marché : L'indice Dow Jones Industrial Average a chuté de près de 90 % entre son sommet de 1929 et son creux en 1932.
Selon une analyse historique de la Réserve fédérale :
« L'augmentation sans précédent du chômage a gravement entamé la confiance des consommateurs, menant à un marché baissier prolongé qui a atteint son point le plus bas à la mi-1932. »
2. Récession du début des années 1980
Impact sur le taux de chômage : Aux États-Unis, le chômage a atteint 10,8 % en novembre 1982, le taux le plus élevé depuis la Grande Dépression jusqu'à cette date.
Effet sur le marché : Le chômage élevé, combiné à des taux d'intérêt élevés, a contribué à une volatilité du marché obligataire et à un ralentissement des gains sur le marché boursier.
Une revue de la Réserve fédérale sur cette période note :
« Une politique monétaire stricte visant à freiner l'inflation, associée à une augmentation du chômage, a conduit à un affaiblissement de la demande et à des fluctuations notables sur les marchés financiers. »
3. Crise financière mondiale (2008–2009)
Impact sur le taux de chômage : Le chômage aux États-Unis est passé d'environ 5 % au début de 2008 à 10 % fin 2009.
Effet sur le marché : Les marchés boursiers ont dégringolé ; le S&P 500 a perdu plus de 50 % de sa valeur entre son pic de 2007 et son creux en 2009. Les rendements obligataires ont chuté alors que les investisseurs se tournaient vers des actifs refuges.
Un rapport de la Réserve fédérale de 2010 indiquait :
« La hausse du chômage a freiné les dépenses de consommation et contribué à la pire récession depuis la Grande Dépression, exerçant une pression à la baisse sur les marchés boursiers et immobiliers. »
4. Pandémie de COVID-19 (2020)
Impact sur le taux de chômage : En avril 2020, le chômage aux États-Unis a atteint 14,7 %, le niveau le plus élevé depuis le début de la collecte des données en 1948.
Effet sur le marché : Les indices boursiers ont plongé en mars 2020, mais ont rebondi relativement rapidement grâce à des interventions budgétaires et monétaires massives.
Le communiqué de presse du Bureau of Labor Statistics de l'époque déclarait :
« Les augmentations abruptes du chômage reflètent les effets de la pandémie de coronavirus (COVID-19) et les efforts pour la contenir. »
Un chômage élevé réduit généralement les dépenses de consommation et l'investissement des entreprises, ce qui peut entraîner une baisse des marchés boursiers et des rendements obligataires plus faibles, les investisseurs recherchant la sécurité.
Dans chacun des cas ci-dessus, les interventions des gouvernements et des banques centrales — allant du New Deal dans les années 1930 aux mesures de relance en 2020 — ont joué un rôle crucial dans la réaction des marchés.